La sécurité occupe une place centrale et stratégique dans les organismes aéronautiques, qu’ils soient civils ou militaires, publics ou privés. Elle est non seulement une exigence réglementaire, mais aussi un pilier fondamental de la confiance du public, de la performance opérationnelle et de la pérennité de l’organisation.
Voici un aperçu structuré de la place de la sécurité dans ces organismes :
1. Fondement réglementaire et normatif
Encadrée par des institutions telles que l'OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale), l'EASA (Agence européenne de la sécurité aérienne) ou la FAA (Federal Aviation Administration).
Application stricte de normes telles que l’Annexe 19 de l’OACI sur la gestion de la sécurité.
Obligation de mettre en place un SGS (Système de Gestion de la Sécurité).
2. Composante du management stratégique
La sécurité est intégrée dans la gouvernance globale de l’organisme.
Création de directions ou départements sécurité indépendants et autonomes.
Présence d’un Safety Manager ou d’un Chief Safety Officer rendant compte directement à la direction générale.
3. Culture de la sécurité (Safety Culture)
Promouvoir un climat de confiance, où les erreurs ou incidents peuvent être signalés sans crainte de répercussions disciplinaires.
Formation et sensibilisation continue du personnel.
Intégration du facteur humain et des enseignements tirés du retour d'expérience (REX).
4. Processus opérationnels centrés sur la sécurité
Sécurité intégrée dès la conception des aéronefs (Safety by Design).
Maintenance, exploitation et contrôle qualité strictement encadrés.
Gestion proactive des risques à travers des audits, inspections et revues de sécurité régulières.
5. Interaction avec d’autres domaines
Synergie entre la sécurité, la sûreté (security), la qualité, l’environnement et la performance économique.
Importance croissante des aspects cybersécurité dans l’aéronautique moderne.
6. Retour d’expérience et amélioration continue
Analyse systématique des événements, incidents et accidents (via des organismes comme le BEA en France).
Boucle de rétroaction pour améliorer procédures, formations et technologies.
